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iCar d'Apple : il faudra encore attendre

8 Mars 2014, 18:27pm

Publié par Grégory SANT

iCar voiture apple                         À l'origine il y a un rêve, celui de Steve Jobs. Celui d'inventer la voiture du futur et d'y apposer le célèbre logo de la pomme qui a déjà révolutionné l'informatique, la musique et la téléphonie. Il suffit d'y voir l'excitation des observateurs quand la société a annoncé lundi le lancement d'une nouvelle technologie baptisée "CarPlay"... Et pourtant Apple n'a fait que présenter une interface qui permettra d'utiliser des fonctions de l'iPhone dans une voiture.

Ferrari, Volvo et Mercedes-Benz présenteront cette nouvelle technologie cette semaine lors du Salon automobile de Genève. La liste des constructeurs qui vont incorporer le nouveau système à leurs voitures comprend notamment Honda, BMW, Toyota, General Motors ou encore PSA Peugeot Citroën. Concrètement, les automobilistes pourront brancher leur iPhone dans leur véhicule et utiliser ensuite un écran tactile intégré à la voiture, à côté du tableau de bord. Ils pourront aussi s'ils le souhaitent avoir recours à l'assistant vocal Siri, en pressant simplement un bouton installé sur le volant. On est loin de la voiture du futur.

Sauf que de nombreux constructeurs ont déjà avancé leurs billes et relèguent Apple au dernier rang. Lors du Salon de Francfort organisé en septembre dernier, Mercedes a frappé un grand coup en présentant, une première mondiale sur une voiture de série, son système de conduite automatisée lors des embouteillages baptisé "Stop & Go Pilot". Avec cet assistant, plus besoin d'appuyer constamment sur l'accélérateur et le frein pendant les bouchons aux heures de pointe. Inutile même de tenir le volant. La voiture tourne toute seule et suit les virages. Elle est même capable de détecter un piéton qui passe brusquement ou un objet afin de s'arrêter en urgence.


Les constructeurs et Google n'ont pas attendu Apple

Dès 2010, Google avait mis au point un système de pilotage automatique baptisé "Google Car". En février dernier, explique Challenges, le responsable du projet chez le géant américain indiquait que Google souhaitait rendre accessible au grand public cette technologie d'ici 3 à 5 ans. Même si celle-ci fait appel à des composants plus pointus et coûte de ce fait bien plus cher que le système de Mercedes, la Google Car a en effet été conçue comme un concept-car.

Chez Nissan, on fait le pari d'une mise en circulation rapide des voitures autonomes, ou sans chauffeur. Le constructeur japonais, allié de Renault, s'est fixé pour objectif de commercialiser un premier véhicule de ce type dès 2020. Avant d'élargir cette technologie à "l'ensemble de la gamme de modèles". Et tous les constructeurs s'y sont mis: BMW, Audi (voir vidéo ci-dessous), Toyota, Volkswagen ou encore General Motors... Apple et son modeste "CarPlay" sont donc bien loin des spécialistes du secteur. Mais il ne faut pas réduire trop vite l'incursion du Californien.

 


Divertir les passagers des voitures du futur

L'avantage d'une voiture sans chauffeur, c'est avant tout la sécurité et la simplicité. Oubliés les stress du créneau ou encore les ennuyeuses traversées d'autoroutes, votre voiture s'en chargera elle-même. Mais ces évolutions technologiques, considérables, ouvrent un nouveau pan pour l'industrie automobile: comment occuper les passager pendant ce temps là? C'est maintenant qu'Apple intervient: consulter ses mails lorsque l'on file à 130 km/h, visionner un film dans les bouchons... La firme de Cupertino a tout ce qu'il faut pour améliorer l'expérience du voyage. Mais ce n'est pas vraiment ce qu'on imaginait au départ.

On prête à Apple l'envie de se frotter à l'automobile depuis 2011 et un entretien réalisé par Steve Jobs peu de temps avant sa mort. Il confiait alors au New York Times qu'il se serait attaqué à ce marché, s'il en avait eu encore l'énergie. Lors des audiences du grand procès entre Apple et Samsung de l'été 2012, des e-mails internes de l'Américain évoquaient la conception d'une voiture. Une association avec Volkswagen avait également été envisagée. Le constructeur allemand devait s'occuper de la conception et Apple de toute la partie connectivité et système d'exploitation. Des discussions ont même eu lieu avec différents cadres de l’entreprise sur ce projet, sans suite pour l'instant.

Aujourd'hui, c'est plutôt du côté de l'Italie qu'il faut se tourner. Ferrari et Apple ont amorcé une collaboration en mars 2013, dans le cadre du lancement du dernier bolide de la marque au cheval cabré. La particularité de cette voiture réside dans l'incrustation d'un iPad mini, ainsi que dans l'intégration de Siri, le logiciel de reconnaissance vocale, au sein du système multimédia de la voiture.

laferrari

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Le moins voyant et le plus important, c'est que les liens entre les deux entreprises n'ont jamais été aussi forts. Le vice-président de la pomme, Eddy Cue, est même entré au conseil d'administration du constructeur italien. Ce n'est donc pas un hasard si Ferrari servira de fer de lance à la démonstration du logiciel CarPlay...

L'option Tesla pour vraiment se lancer

D'autres rumeurs prêtent également à un rapprochement entre Apple et Tesla. Si le San Francisco Chronicle s'était un peu avancé en évoquant une acquisition du constructeur de véhicules électriques, la proximité des deux entreprises est évidente. Tesla a souvent été comparé à son voisin californien et dispose d'un potentiel en or. La Model S dispose d'une autonomie très élevée, de plus de 500 kilomètres en une recharge, d'une excellente finition et d'accessoires high-tech à foison, dont un imposant écran tactile de 17 pouces sur le tableau de bord. On l'a même qualifiée de "Ferrari verte" à ses débuts en 2009, elle qui dispose d'un positionnement haut de gamme: comptez 61.700 euros pour l'acheter dans sa concession française.

Avec ses 160 milliards de dollars en cash, Apple pourrait évidemment s'offrir Tesla dont la valorisation culmine aujourd'hui à 23 milliards de dollars. Elon Musk, l'entrepreneur star à la tête de Tesla, a confirmé avoir eu des contacts avec Apple mais juge un rachat "très improbable". "Je ne vois actuellement pas de scénario qui permettrait d'améliorer cette probabilité", a-t-il répondu à ceux qui rêvent d'une association entre les deux. Mais il se laisse un peu de marge.

Au sujet de l’intégration de technologies iOS dans ses voitures, Elon Musk n'y est pas défavorable. Cela reste néanmoins "périphérique par rapport à l’objectif fondamental" du fabricant. Eh oui, chez Tesla on a l'ambition de produire une voiture électrique pour le marché de masse. Une façon de renvoyer Apple à ce qu'il sait faire: de l'électronique.

Source : huffingtonpost.fr

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