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Le retour haptique entre dans l'habitacle des véhicules

1 Février 2019, 18:18pm

Publié par Grégory SANT

Il se passe toujours quelque chose dans l’habitacle des voitures. Après les boutons et les manettes, les écrans tactiles, les molettes ou la reconnaissance vocale, les derniers modèles commencent à proposer une nouvelle interface : les commandes dites à retour haptique. Ce terme issu du grec haptein (toucher) désigne une sensation que l’on connaît déjà sur son smartphone, lorsque celui-ci vibre après qu’on l’a touché, plutôt que d’émettre un agaçant « bip ».

Audi est passé maître du genre avec des écrans au retour haptique particulièrement bien dosé, que l’on peut même régler. En effleurant une touche virtuelle de l’écran, on jurerait qu’elle s’enfonce pour valider physiquement l’action engagée. Les meilleurs systèmes peuvent aussi simuler avec précision des crans lorsque l’on fait défiler un menu ou tourner une molette. Le secret du retour haptique, ce sont les actuateurs, micromoteurs placés derrière l’écran mis en action pour déclencher le retour perçu au bout des doigts.

Une relation de complicité

Rendez-vous mondial de l’électronique grand public, le dernier CES de Las Vegas a permis de lever le voile sur certaines applications à venir liées à cette technologie. L’équipementier Continental y proposait début janvier des écrans en trois dimensions avec des surfaces en relief incluant des zones de retour haptique. La société britannique Ultrahaptics, de son côté, travaille avec l’équipementier Harman (groupe Samsung) et Bosch pour développer un système de retour que l’on perçoit sans contact. Comme si, la main s’approchant de l’écran, un filet d’air puissant et précis venait toucher le doigt au moment où l’on désigne une commande virtuelle. En réalité, il ne s’agit pas d’air pulsé, mais d’ultrasons diffusés par de petits haut-parleurs afin de générer une sensation physique très localisée. Ce procédé prometteur n’en est qu’au stade de développement.

D’autres interactions avec le corps sont possibles, comme ces vibrations perceptibles dans le volant pour signifier au conducteur qu’il sort de sa file sur une voie rapide. Ou encore une pédale d’accélérateur interactive qui résiste ou donne de petites pichenettes dans le pied pour aider à l’écoconduite. Ces interactions physiques, conçues pour simplifier la vie de l’automobiliste, alimentent le renouvellement de l’habitacle des dernières générations de véhicules, marquées par la généralisation des écrans et des services d’info-divertissement. La commande qui vibre instantanément participe aussi, assurent les marques, d’une amélioration de la sécurité, car toucher un écran et vérifier que l’action est bien validée exige une attention visuelle qui distrait le regard de la route.

 
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