Le monde de Karim Rashid
Karim Rashid est né au Caire, il y a 50 ans. Il grandit entre l’Angleterre et le Canada où il obtient un diplôme de design industriel à l’université d’Ottawa.
La suite est une série de noms prestigieux pour lequel il travaillera. Nambé, Hilfiger, Sony, Pure Design, Issey Miyake, Guzzini, entre autre. Ses créations ?
Toutes droits sorties d’un manga. Équilibrées et nobles, à mi-chemin entre le jouet et le sex-toy.
Mais ce qui frappe le plus chez Karim Rashid, c’est sa diversité. Son catalogue n’est pas une compilation de chaises. Le Cairote touche à tout. Il rentre dans votre maison. Épluche pomme de terre, disque dur, cintres et même plaque d’égout.
Le designer s’inscrit dans le quotidien pour y apporter une touche d’esthétique onirique. Il pense le packaging de grandes marques quelque soit sa finalité. Du glamour comme les parfums Kenzo Amour ou Hugo Boss. Mais aussi, Method qui produit… du savon et de la lessive.
Mais il ne s’arrête pas là et repousse les frontières toujours plus loin. Il s’inscrit dans la mode, où ses montres, chaussures, lunettes et vêtements connaissent tous le même succès.
Dresser la liste de ses créations relève du mythe de Sisyphe. Carte Visa relookée, logo de restaurant revisité, sculptures de vaches dans les rues italiennes, intérieur d’une pharmacie à Belgrade redessiné.
Le mot hétéroclite semble avoir été inventé pour Karim Rashid. Seule la liste de ses récompenses peut rivaliser avec son infinie créativité.
Face à un homme qui embellit tout ce qu’il touche, il nous faudra, à nous laborieux amateurs de création, se consoler comme l’on peut. En se disant, que peut-être Karim n’y est pour rien, que tout ça est génétique. Ce qui expliquerait que son frère Hani, architecte, est lui aussi installé à New-York et qu’il soit l’auteur de bâtiment comme la Strata Tower à Abu Dhabi.
Source : blog.maison-objet.com