Motos et vélos électriques SURAIN
Originaire de Mons, Benjamin SURAIN a 36 ans et est entrepreneur dans l’âme, à l’instar de son père et de son grand-père. Gradué en design de Saint-Luc Tournai, ce passionné de motos a déjà roulé pour pas mal de secteurs professionnels. Après l’imprimerie, la cosmétique, le centre de recherche de la céramique, la domotique ou encore l’électronique, il décide de lancer sa TPE, il y a 3 ans. L’objectif de SURAIN Motorcycles ; occuper la niche encore libre et prometteuse des motos électriques. Son 1er prototype sera prochainement sur nos routes. Il s’appelle EOL, conçu et assemblé à 100% en Wallonie picarde. Et 2 autres motos complèteront la gamme, toujours dès cette année.
Le premier prototype. Photo: MBe
Soutenu par la filiale énergie durable de l’IDETA, Wapinvest, Novallia et la Wallonie, SURAIN Motorcycles fait ses premiers tours de roues encourageants dans le Centre d’entreprises du PAE de Tournai-Ouest, Negundo 2. Benjamin SURAIN est à la fois le CEO, le designer, l’ingénieur, le testeur, le commercial et le porte-parole de sa startup. Il ambitionne bien sûr d’engager rapidement du personnel, persuadé des possibilités du marché des deux-roues électriques. A ce jour, quelque 17 millions de ces « e-scooters » circulent sur les routes du monde, mais principalement en Asie. Chez nous le potentiel de croissance est très élevé, ce qui explique l’implication dans ce secteur de grandes marques telles Peugeot, Yamaha, Smart et Mini. Benjamin SURAIN se distingue de la concurrence par une approche particulière. « A la différence de ces grands constructeurs qui adaptent la propulsion électrique sur une partie-cycle existante, nous misons quant à nous sur la conception et le développement d’un nouveau type de véhicule autour du combiné moteur et batterie. C’est une toute autre philosophie ».
Ressusciter un savoir-faire national
Certains l’ont peut-être oublié mais notre pays, et la Wallonie en particulier, ont été mondialement connus dans le domaine de la construction de motos. Dans la première moitié du siècle dernier, elles s’appelaient Sarolea, La Mondiale, FN, Flandria ou encore Gillet et faisaient la fierté de notre industrie. L’ambition de Benjamin SURAIN est de se placer dans le sillage de ces illustres machines labélisées « made in Belgium ». A terme, il vise un public-cible féru de technologie innovante et d’exclusivité. Une fourchette de 12.000 à 14.000 € est envisagée pour une version scooter, équivalente à un 125 cc thermique, et il faudra monter au-delà des 19.000 € pour le modèle OI, qui existera en 2 versions de puissance.
Ce positionnement haut de gamme s’explique par les matériaux et technologies utilisés (aluminium employé en aéronautique, batteries Lithium nanophosphate, moteur Agni, …) et par une relation humaine particulière établie entre le client et l’entreprise. Benjamin SURAIN : « Il est clair que je souhaite développer la startup et donc créer de l’emploi. J’ai un premier collaborateur depuis peu et deux étudiants spécialisés en éco-conception vont nous rejoindre, en stage jusque fin juin. J’espère ensuite pouvoir leur donner une chance en les engageant dans l’aventure. Je désire aussi responsabiliser mes collaborateurs en leur confiant l’intégralité du montage d’une machine. Autrement dit, chaque moto sera construite et assemblée manuellement dans nos ateliers, par une même personne qui restera l’employé de référence et de contact pour le client. Je tiens beaucoup à cette valorisation et implication du personnel. Seuls les roues, freins et batteries de nos motos sont importés de fournisseurs spécialisés. Tout le reste est géré en interne et donc certifié 100 % Wallonie picarde ».
Un premier prototype accessible, adaptable et de haute technologie
En septembre dernier, SURAIN Motorcycles a présenté son prototype EOL (Electric Optimal Locomotion). La moto, réalisée en matériaux recyclables et durables, arbore un design à la fois futuriste et vintage. Une électronique embarquée intelligente est prévue sous forme d’un Smartphone à écran tactile pour la gestion des performances, de la batterie, de l’alarme et du GPS. Les batteries offrent une durée de vie inégalée, une puissance non négligeable et une grande autonomie (150 à 250 km) qui sera encore optimisée par un système de freinage régénératif digne d’une formule 1. La configuration du véhicule, doté d’une clé numérique unique, sera propre à chaque utilisateur et pourra être modifiée à distance par connexion internet. Comme le confirme son concepteur, le prototype en est presque à la phase de commercialisation. « Nous sommes actuellement dans la dernière phase d’assemblage avant l’homologation. EOL sera certifiée comme une mobylette de classe A et donc accessible aux conducteurs détenteurs du permis A3 ou d’un permis B depuis plus de 2 ans. Nous espérons une commercialisation fin avril-début mai pour un prix d’environ 4.000 € ».
Source : unebriquedanslecentre.com