Picom lance un prototype de cabine d'essayage virtuelle
Au Mapic, le salon mondial de l'immobilier commercial qui se tient jusqu'à vendredi à Cannes, dans le sud de la France, une "boutique de demain" montre comment tablettes tactiles type iPad, smartphones, 3D, réseaux sociaux ou encore des écrans actionnés par gestes avec la technologie Kinnect de Microsoft peuvent modifier l'achat.
Le prototype a été développé par le Pôle de compétitivité des industries du commerce de Lille (Picom, dans le nord de la France), avec plusieurs entreprises dont ID Group, qui détient plusieurs marques de vêtements pour enfants ainsi qu'une enseigne de jouets.
A l'extérieur, le passage du client devant un "mur d'images dynamique" fait tourner des cubes avec des images d'enfants en différentes tenues. On peut aussi imaginer qu'un geste de la main des badauds fasse défiler les modèles de vêtements. Sur un mur, des tablettes tactiles invitent à une visite virtuelle du magasin.
A l'intérieur, un enfant peut parcourir un catalogue de jouets sur une borne, visionner l'article qui l'intéresse en 3D et l'ajouter à un panier virtuel, tandis que les parents peuvent configurer l'appareil pour qu'il voie uniquement les jouets de sa tranche d'âge, ou dans un budget précis. De quoi gagner de la place en boutique, sans exposer tout le catalogue.
La cabine d'essayage virtuelle ou "miroir magique" capte l'image du client, et l'habille par exemple d'une panoplie ne pouvant être essayée parce que vendue sous plastique, suggérant la bonne taille.
Reconnaissance biométrique
Sur l'écran, l'enfant peut même manipuler les pistolets du déguisement de cow-boy, ou le bouclier du chevalier. L'image peut être envoyée sur Facebook, pour demander aux proches ce qu'ils en pensent.
Sur un autre écran géant, la main et le smartphone permettent de parcourir une gamme de mobilier de chambre d'enfant en 3D et d'ajouter des articles à son panier. Un vendeur équipé d'une tablette peut aider le client à recréer virtuellement la chambre de sa progéniture pour mieux faire ses choix.
Si un écran géant de même type se trouve à l'extérieur du magasin, le consommateur peut faire du repérage, voire des achats en dehors des heures d'ouverture, souligne Bruno Dubois, chef de projet au Picom.
Avec un smartphone muni de la technologie NFC, le client peut aussi flasher une étiquette à encre électronique et accéder à des informations sur un article: composition, empreinte écologique, avis de consommateurs, éventuelle incompatibilité avec ses allergies...
La reconnaissance biométrique par pose du doigt vise elle à s'assurer que celui qui règle la facture est bien le titulaire du moyen de paiement.
Reste à savoir si les enseignes qui adopteront ce type de technologies le feront dans un unique magasin vitrine de la marque, ou si elles les déploieront à plus grande échelle.
"Si vous ne mettez pas en place les innovations qui vont arriver demain, vous perdrez des flux, des clients", prédit Philippe Lehartel, membre du Collectif de la création de valeur, réunion de trois sociétés de conseil qui vont publier un livre sur les 100 innovations des lieux de commerce dans le monde.
Il cite notamment l'exemple de Tesco en Corée du sud, qui a dopé son chiffre d'affaires sans ouvrir de nouveaux magasins, mais en transformant les parois du métro en "mur d'achat" imitant les gondoles de supermarché, sur lequel les voyageurs peuvent pendant qu'ils attendent acheter avec leur smartphones pour être livrés chez eux.
Source : rtl.be