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Concours de design Verallia 2019

14 Février 2019, 19:21pm

Publié par Grégory SANT

Lancé pour la première fois en 2009 par Verallia l’un des leaders mondiaux de l’emballage en verre, ce concours propose aux étudiants et aux jeunes diplômés en design, packaging et Beaux-Arts d’imaginer un projet novateur de bouteille ou de pot en verre.

L’objectif du concours étant d’explorer le potentiel créatif, technique et innovant du matériau verre.

Tous les ans nous avons en tant que parrain des grands noms du design et pour cette 10ème édition nous avons choisi un défenseur de la gastronomie et du manger sain : Victor Mercier, le finaliste de Top Chef 2018.

 

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De l'impression 3D en filament biosourcé

14 Février 2019, 19:18pm

Publié par Grégory SANT

Florent Port est ingénieur dans le domaine des plastiques. Il a crée son entreprise au Pays de Caux / © France 3 Normandie
Florent Port est ingénieur dans le domaine des plastiques. Il a crée son entreprise au Pays de Caux / © France 3 Normandie

Un jeune ingénieur élabore depuis 2 ans des filaments originaux pour l'impression en 3 dimensions. Il travaille avec une société caennaise qui produit des bioplastiques, faits avec des matériaux naturels.

Couleurs, textures, et même parfums.... cet ingénieur normand propose des possibilités insoupçonnées pour les fils qui permettent d'imprimer des objets en 3 dimensions.

Un marché de niche dans un marché en plein développement. Les chinois n'ont pas ces recettes originales. Florent Port a crée la société "Francofil". Il s'est associé avec "Natureplast", entreprise basée aux Ifs près de Caen, qui développe les bioplastiques.

"  Les bioplastiques peuvent utiliser de la coquille de moules, de la Saint-Jacques, des huitres, du blé, du marc de café. Il est possible de se démarquer des concurrents en proposant des solutions différentes"
 
A Manneville-la-Goupil, on élabore des fils d'imprimantes 3D avec des éléments naturels
Reportage de Bénédicte Drouet, David Frotté, Guillaume le Gouic

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Une pale creuse d'hélice de navire en impression 3D

14 Février 2019, 19:14pm

Publié par Grégory SANT

Une pale creuse d’hélice de bateau imprimée pour la première fois à Nantes
 

Un premier démonstrateur de pale creuse d'hélice de navire a été réalisé en fabrication additive métallique par Naval Group et l'Ecole centrale de Nantes. Celui-ci ouvre la voie à la conception d'une hélice complète de 6 mètres de diamètre.

Naval Group et l’Ecole centrale de Nantes ont imprimé le premier démonstrateur de pale creuse d’hélice de navire en fabrication additive métallique. Réalisée en inox à l’échelle 1/3 grâce au procédé WAAM (Wire arc for additive manufacturing), un procédé d’impression par dépôt de fil métallique, la pale pèse 300 kg et a nécessité moins d’une centaine d’heures d’impression. Une nouvelle technique qui permet d’envisager à terme pour l’hélice complète un gain de masse de 40% par rapport à un procédé classique.

« Les défis techniques étaient nombreux, souligne Guillaume Rückert, responsable technique en fabrication additive à Naval Group. Il fallait optimiser la conception de la pale pour arriver à la pièce la plus légère possible et au meilleur rendement propulsif tout en répondant aux performances en service exigées d'un propulseur. Nous devions ensuite vérifier la fabricabilité de la pièce creuse, à savoir nous assurer de la bonne compacité des dépôts dans un temps de fabrication optimal. »

Cette première ouvre la voie à la réalisation d’une hélice complète de 6 mètres de diamètre dans les prochaines années. Elle entre dans le cadre projet européen RAMSSES (Realisation and demonstration of advanced material solutions for sustainable and efficient ships) qui réunit 37 partenaires de 12 pays et a pour objectif de réduire l’empreinte environnementale des navires civils. A mi-parcours, la prouesse technique de Naval Group et Centrale Nantes marque une étape importante dans l’intégration de l’impression 3D dans les chantiers navals.

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Géoportail : le site français de géolocalisation expert

13 Février 2019, 19:29pm

Publié par Grégory SANT

 
 
Capture d'écran de Géoportail: Aperçu en ligne
Géoportail, c'est le portail des territoires français en ligne. Grâce à lui vous pouvez accéder à des photographies aériennes, des parcelles cadastrales, des cartes IGN, etc. Par ailleurs, certaines villes et monuments sont modélisés en 3D et il est possible de les visiter en ligne. Les territoires disponibles comprennent la France métropolitaine, les DOM, les TOM, etc.
Géoportail est un site gouvernemental. Les données sont récoltées auprès de références comme l'Institut Géographique National(IGN) ou encore le Bureau de Recherches Géologiques et Minières).

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Microsoft a développé un interface haptique pour toucher les tissus

13 Février 2019, 19:27pm

Publié par Grégory SANT

 
 
brevet microsoft tissu tactile

Microsoft a déposé il y a deux ans un brevet reposant sur des tissus tactiles. Ce système pourrait, à l'avenir, s'inviter sur les produits de la firme de Redmond au regard des nombreux exemples présentés dans les documents mis au jour.

Allier l'utile à l'agréable. C'est que chercherait visiblement à mettre en place un certain Microsoft au regard du brevet récemment découvert par Windows Latest. Déposé le 24 juillet 2017, puis mis au jour le 24 janvier 2019, le document en question, baptisé « Forming Touch Sensor on Fabric », repose sur des bandes de tissu à la fois connectées et tactiles, comme nous le montre les schémas publiés.
 

Une palette de gestes tactiles

Ce tissu que l'on pourrait qualifier d'intelligent s'inviterait ainsi sur une pléthore d'appareils électroniques : de la tablette aux objets connectés de poche en passant par les Microsoft Hololens, ou même des canapés connectés. Le fichier apparu sur l'USPTO (United States Patent and Trademark Office, ou le Bureau américain des brevets et des marques de commerce) détaille les usages de ce concept.
 
brevet microsoft tissu tactile

À titre d'exemple, le tissu installé serait capable de détecter différents gestes tactiles, comme les tapotements ou les glissements, de sorte à parcourir des applications ou gérer le volume sonore d'une vidéo. S'il est placé sur la partie latérale d'un Microsoft Hololens - dont la seconde version sera présentée au MWC 2019 -, l'utilisateur s'en servirait pour manipuler des éléments en réalité mixte.
 

Une expérience utilisateur optimisée

Toujours est-il qu'un brevet n'a pas automatiquement vocation à devenir un produit abouti susceptible de débarquer sur le marché grand public. Ces informations présentées sont donc à prendre avec des pincettes, bien que l'idée pourrait optimiser l'expérience utilisateur en améliorant le confort du produit, sans pour autant limiter son usage.

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La construction se met à l'impression 3D

13 Février 2019, 19:17pm

Publié par Grégory SANT

Impression 3D et robots sont en train de révolutionner la construction

L’histoire du bâtiment et de la construction est inséparable de celle des grandes civilisations qui se sont succédées depuis le néolithique. On sait à présent que la brique crue et séchée au soleil, qui permettra les premières constructions solides et durables, apparaît dès le huitième millénaire avant notre ère. Il faudra cependant attendre le début du troisième millénaire avant notre ère pour que la maîtrise de la fabrication des briques cuites et de la taille des pierres de grande dimension, permettent la construction des premières grandes cités en Mésopotamie et la réalisation de monuments particulièrement imposants pour l’époque, comme certains ziggurats, ou en Égypte les premières pyramides à degrés - les mastabas - qui pouvaient culminer à plus de 70 mètres de haut.

Au début du sixième siècle avant notre ère, cette maîtrise de la taille de différents types de pierres, combinée à de remarquables avancées dans les domaines des mathématiques et de la physique, permirent la réalisation en Grèce d’une multitude d’édifices, comme le Parthénon, dont le raffinement et la perfection nous étonnent encore aujourd’hui.

Au premier siècle avant notre ère, les Romains mirent au point, par tâtonnements successifs, un ciment aux propriétés tout à fait remarquables qui a permis la réalisation de bâtiments et d’ouvrages d’art d’une taille, d’une solidité et de longévité sans égale, puisque certains, comme le Panthéon ou le pont du Gard sont encore debout aujourd’hui. Il fallut cependant attendre 1818 pour que l’ingénieur français Louis Vicat développe le premier procédé industriel viable de fabrication de ciment artificiel et 1860 pour qu’un autre Français, Joseph Monier, invente le béton armé.

L’apparition du parpaing, ou moellon, - bloc de béton manufacturé - peu après la seconde guerre mondiale, constitua une nouvelle avancée majeure dans le domaine de la construction, en permettant l’édification plus rapide et moins coûteuse de murs et de bâtiments. Il est frappant de constater que, depuis plus de 70 ans, la durée moyenne de construction d’un bâtiment ou d’une maison individuelle a peu diminué, alors que dans tous les autres secteurs industriels la productivité s’est accrue de manière considérable.

Il faut en effet aujourd’hui encore 10 mois en moyenne (sans compter les délais de formalités administratives) pour construire une maison individuelle selon la méthode traditionnelle, c’est-à-dire en ayant recours à plusieurs entreprises, dont les ouvriers vont venir successivement réaliser les différentes phases de construction, terrassement, fondation, gros œuvre, électricité, plomberie, revêtements et aménagements intérieurs. À ce délai s’ajoute le coût élevé de la construction, de l’ordre de 1400 € du mètre carré en moyenne (140 000 euros pour une maison de 100 m2, hors coût du terrain) en passant par un constructeur, la formule préférée des Français.

Mais la combinaison intelligente de trois innovations, la robotique, l’impression 3D et les nouveaux matériaux écologiques, est en train de bouleverser ce secteur de la construction, qu’il s’agisse des bâtiments de grande taille ou de maisons individuelles. Depuis la présentation, en 2004, du premier «robot-maçon », les projets se multiplient à travers le monde. Aux États-Unis, la startup américaine ICON a présenté, à l’occasion de SxSW – la grande messe texane annuelle de l’innovation –  un prototype de maison en 3D, réalisée par une imprimante géante, qui a fait sensation. Cette maison de plain-pied, d’une surface de 60 m² répond à toutes les normes de résistance et d’isolation. Mais surtout, elle peut être construite en une seule journée pour un coût d’environ 8 000 € !

Autre exemple de cette révolution en cours : cette année, Eindhoven, aux Pays-Bas, sera la première ville au monde à mettre en vente des maisons fabriquées par impression 3D, dans le cadre du Project Milestone, associant l'université technique d'Eindhoven, la métropole, l'entreprise de BTP Van Wijnen, Saint Gobain-Weber Beamix et le bureau d'études Witteveen+Bos. À l’exception de la première maison, qui sera imprimée dans les laboratoires de l’université puis emmenée sur place, les quatre autres seront imprimées directement sur le site.

Pour ce projet, l’impression repose sur un bras robotisé qui superpose des couches d'un béton spécial, de grande fluidité, qui peut facilement être débité par la buse de la tête d'impression. Il se solidifie ensuite rapidement grâce à un additif spécifique. À partir d'un modèle informatique, l'imprimante commence par le sol et imprime une couche de béton, qui monte ensuite jusqu'à l'étage.

Le recours à l’impression 3D pour la construction présente plusieurs avantages décisifs : premièrement, il réduit considérablement le gaspillage de matériaux et le coût de main-d'œuvre ; deuxièmement, il permet la réalisation de formes et de configurations complexes, impossibles à réaliser avec la construction traditionnelle. Autre avantage, il est possible de prévoir et d’intégrer directement au cours de l’impression l’ensemble des réseaux qui parcourent la maison, eau, électricité, télécommunications et capteurs domotiques. Selon Rudy van Gurp, un représentant de Van Wijnen, 5 % des habitations aux Pays-Bas seront ainsi imprimées en 3D d'ici cinq ans.

En Russie, une start-up californienne a construit dans une banlieue de Moscou une maison de 40 m² en 24 heures pour un coût de 10 500 euros ! En Chine, l’entreprise WinSun a même réussi à en édifier une dizaine dans le même temps pour deux fois moins cher !

Mais on peut aller encore plus loin avec des maisons imprimées et modulables, utilisant des matériaux de recyclage. En avril 2018, au cours de la semaine du design de Milan, les visiteurs ont pu découvrir l’étonnante « 3D Housing 05 », une maison conçue et réalisée conjointement par le cabinet d'architecte italien CLS Architects et le bureau d'études spécialisé dans la construction Arup. Le principe est simple mais novateur : proposer une maison écologique recyclable qui peut être détruite puis reconstruite n'importe où, avec ses propres débris.

La 3D Housing 05 se monte en une semaine. Au sein de ses 100 m², on retrouve une grande pièce à vivre, une cuisine, une chambre, une salle de bains ainsi qu'une terrasse sur le toit, qui bénéficie d'un petit potager où l'on cultive fruits et légumes. L'impression 3D permet de personnaliser l'espace, en fonction de ses désirs et contraintes. Avec un coût moyen de 1000 euros le mètre carré, cette maison est également sensiblement moins chère que son homologue, réalisée avec les méthodes traditionnelles.

Toujours en Italie, la start-up WASP (World’s Advanced Saving Project) propose une maison imprimable, réalisée entièrement à partir de matériaux naturels et écologiques. Les murs sont faits d’un mélange de terre, d’argile, de limon, de sable, de paille de riz et de chaux hydraulique. Les concepteurs de cette maison de 20 m² se sont inspirés des nids de guêpes pour assurer à cette habitation une bonne solidité et une isolation thermique irréprochable, grâce à une structure alvéolaire des murs.

La construction de cette maison ne demande qu’une dizaine de jours et son coût est également d’environ 1000 € du mètre carré (hors fondation et toitures). Mais plus encore que son prix et sa rapidité de réalisation, les inventeurs de ce concept mettent en avant sa dimension écologique En effet, l’usage de matériaux naturels a une empreinte environnementale bien plus faible que celle des briques et du béton couramment utilisés. En outre, cette maison a été pensée pour se passer de système de chauffage ou de climatisation, sa conception devant permettre de maintenir une température ambiante constante toute l’année.

En France, il n’a fallu que deux jours et demi à une équipe du laboratoire des sciences du numérique de l’université de Nantes, pour réaliser, en mars 2018, à l’aide d’une énorme imprimante, les murs d’une maison de 95 m². Depuis juillet dernier, cette maison de quatre chambres, deux salles d’eau, deux dressings et une pièce de vie de 38 m², est habitée par des locataires.

Dans cette réalisation innovante, chercheurs et ingénieurs ont opté pour un robot équipé d’un bras articulé guidé par laser. Ce robot est conçu pour travailler de l’intérieur à partir de la dalle qui a été coulée, ce qui permet un gain de place important et la réalisation de bâtiments et de maisons en milieu urbain. Outre la rapidité de construction, l’économie de matériaux pour les murs approche les 20 %, par rapport aux parpaings, le tout en se passant d’échafaudages.

Autre avantage, cette nouvelle technique permet d’obtenir facilement des formes courbes, ce qui permet une insertion « sur mesure » de ces habitations en milieu urbain. Ce nouveau procédé de construction BatiPrint3D a permis à la France de devancer ses principaux concurrents étrangers, américains et chinois notamment. En effet, les Chinois font de la construction 3D mais ils déplacent les éléments pour les assembler sur site, contrairement au robot nantais qui travaille sur place.

Autre point fort de cette construction qui a reçu la certification du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) : le recours voulu à des circuits courts et locaux, qui réduit sensiblement l’empreinte carbone de chaque chantier. Tous les éléments et les matériaux utilisés viennent en effet de moins de 100 km de Nantes. Dans les mois à venir, le concept Yhnova Batiprint3D devrait s’étendre à l’ensemble de la région nantaise, avec un lotissement périurbain, mais également la réalisation de maisons de retraites et de crèches.

Complément indispensable de l’impression 3D, les « robots-bâtisseurs » se multiplient à travers le monde et ne cessent d’améliorer leurs performances et leur polyvalence. C’est par exemple le cas d’Hadrian X, un robot monté sur un camion à moteur. Cette machine très mobile fabriquée par la société australienne Fast Brick Robotics (FBR) se veut la toute première solution de maçonnerie entièrement automatisée et peut accomplir des tâches variées. Elle vient de construire une première maison de 180 mètres carrés – trois chambres et deux salles de bains – en seulement trois jours ! (Voir article et video The West Australian). Il est vrai que ce robot peut poser plus d’un millier de briques par heure, alors qu’un maçon en pose rarement plus de 500 par jour. Un seul Hadrian X (en référence au célèbre mur construit par l’Empereur romain Hadrien pour séparer l’Angleterre de l’Écosse) pourrait ainsi construire plus d’une centaine de maisons par an…

Ce robot ne nécessite aucune intervention humaine grâce à son guidage laser qui lui indique où poser ses briques et comment les empiler. Il peut également être programmé de manière à prévoir tous les espaces nécessaires dans la construction finale pour que les ouvriers, ou d’autres types de robot, viennent y ajouter les portes et fenêtres manquantes.

Au Nevada, le nouveau bâtiment de l'Université des Arts qui ouvrira ses portes en mai 2019 nécessitera l'utilisation d'environ 100 000 briques sur ses trois étages. Mais pour la première fois au Nevada, environ 60 % de ces briques seront posées par SAM, un robot maçon (Voir Building Design+Construction). SAM, qui signifie Semi-Automated Mason (Maçon Semi-Automatique), est utilisé dans le cadre d’un projet de recherche visant à réduire les délais et les coûts de construction et à contribuer à la pénurie de main-d'œuvre que connaît cet état rural des Etats-Unis. L'appareil utilise un bras robotisé et un système d'alimentation en matériaux pour poser une brique toutes les huit secondes.

Le bras robotisé répartit le mortier sur la brique et utilise un système guidé par laser pour poser les rangées. Selon Q & D Construction, l'entreprise générale sur ce projet, SAM peut accomplir le travail de cinq maçons. Pour l’instant, ce robot n’est pas entièrement autonome et ne peut travailler que sur de grands murs ininterrompus. Il a par ailleurs besoin d’ouvriers humains pour installer les échafaudages, charger les briques et le mortier, aligner la rangée, et réaliser les finitions sur les briques. Mais, même avec ses performances encore limitées, Sam permet déjà de réduire de moitié le temps nécessaire pour faire la maçonnerie des bâtiments

Ces ruptures technologiques majeures en cours dans la construction arrivent à un moment où ce secteur d’activité va connaître un essor sans précédent. Selon l'étude britannique "Global Construction Perspectives 2025" publiée par Oxford Economics, le marché mondial du BTP devrait croître de plus de 70 % d'ici à 2025 pour atteindre le chiffre les 11 500 milliards d'euros. A plus long terme, le marché mondial de la construction et du bâtiment devrait connaître une croissance de 6 % par an pour répondre aux besoins en logements, bureaux et infrastructures des 2,2 milliards d’êtres humains supplémentaires qui peupleront notre Terre en 2050.

Rien qu’en Europe, 925 milliards d’euros de projets à réaliser d’ici 2030 ont ainsi été identifiés par Business France. Parmi les six pays étudiés, l’Allemagne arrive en tête des investissements programmés avec 287 milliards d’euros de projets, devant l’Italie (223 milliards d’euros), le Royaume-Uni (167 milliards), la France (139 milliards). Avec un chiffre d'affaires total dépassant 170 milliards d'euros, plus de 1,4 million de salariés et plus de 536 000 entreprises, le secteur du bâtiment et des travaux publics (plus connu sous son acronyme BTP) est également un poids lourd de l'économie française.

Si on extrapole la tendance actuelle, on peut prévoir que, d’ici 10 ans, un quart des maisons et bâtiments seront partiellement ou entièrement réalisés par des système robotiques autonomes, associant automates et impression 3D et qu’à l’horizon 2040, c’est plus de la moitié du secteur global de la construction qui sera automatisé et robotisé dans le monde. Cette transition économique et technologique sera plus importante encore que celle qui vit l’apparition de la brique cuite, sous l’Antiquité, ou que celles liées à l’invention du béton et à l’emploi de l’acier dans la construction, au XIXème siècle.

La gestion numérique du cycle de vie des bâtiments permettra non seulement une diminution sans précédent de la durée moyenne de construction et une réduction significative des coûts, mais intégrera, de la conception au recyclage, l’utilisation de matériaux entièrement biocompatibles, à faible empreinte carbone et respectueux de l’environnement, ainsi que l’implantation systématique d’une multitude de microcapteurs connectés qui rendront chaque bâtiment interactif et intelligent.

S’il est accompagné par une volonté politique et sociale forte, ce saut technologique pourra permettre de proposer à chacun, quels que soient ses revenus et son lieu d’habitation, un logement digne, qui pourra évoluer de manière extrêmement souple avec le parcours personnel et professionnel de chaque être humain et rendra, in fine, à la Nature, tous les matériaux qui auront été prélevés pour le fabriquer. Ainsi, si nous en avons la volonté, le droit élémentaire de vivre sous un toit, dans des conditions décentes, deviendra enfin une réalité pour l’ensemble de l’Humanité.

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Le biomimétisme inspire les hydroliennes

11 Février 2019, 18:21pm

Publié par Grégory SANT

Le biomimétisme consiste à transférer des principes élaborés naturellement par les organismes vivants dans le domaine de la recherche scientifique. Il s’agit donc de favoriser l’innovation technologique et la recherche en s’inspirant des propriétés de la nature et du vivant.

Cette stratégie d’innovation présente un potentiel d’autant plus important que nos sociétés ont pour impératifs de se développer de manière écoresponsable.

C’est en tout cas dans cette démarche que s’inscrit la start-up française Eel Energy qui s’est inspirée du mouvement d’ondulation des poissons afin de créer un nouveau type d’hydrolienne.

Une membrane qui ondule comme une anguille

En raison d’un manque de soutien de la part des autorités, et malgré les avantages évidents que présente le territoire français, les énergies marines renouvelables ont beaucoup de mal à décoller. Pourtant, les projets portés par les industriels français démontrent l’ambition et la vigueur d’une filière qui ne demande qu’à s’épanouir économiquement et technologiquement.

La start-up Eel Energy le prouve une fois de plus avec son étonnant projet d’hydrolienne ondulante.

L’aventure Eel Energy débute en 2011 lorsque Jean-Baptiste Drevet, ingénieur spécialisé dans les interactions fluide-structure, se lance dans la conception d’une hydrolienne d’un nouveau genre.

Ici, pas d’hélice ni de turbine. Le prototype se présente sous la forme d’une membrane souple qui imite les ondulations de l’anguille ou de la raie manta. À la différence près que ces ondulations permettent de générer une électricité totalement renouvelable.

L’innovation d’Eel Energy est en quelque sorte une nageoire en fibre de verre, renforcée par du carbone et recouverte de polymère afin de résister aux déchirures et à l’érosion.

Lorsqu’elle ondule sous l’effet des courants, la membrane active des convertisseurs électromagnétiques linéaires qui transforment l’énergie mécanique en énergie électrique.

Un prototype à l’aise en mer comme en rivière

Au fil des années, les caractéristiques du prototype s’améliorent et sa taille augmente. Dans ses dernières itérations, l’hydrolienne d’Eel Energy s’oriente de manière autonome au gré du courant afin de capter 100% de l’énergie cinétique de l’eau.

Elle s’avère également capable de produire de l’électricité lorsque le courant affiche une vitesse faible (0,7 mètre par seconde) et s’adapte à tout type de milieu aquatique.

“La technologie Eel Energy est applicable à tous les types de courants, les premiers développements portent sur les hydroliennes pour les courants de marées, mais des applications en courants océaniques et fluviaux sont envisagées. Cette technologie serait profitable pour de nombreux pays disposant d’une surface côtière, particulièrement en Europe de l’ouest et en France”, expliquent les concepteurs de l’engin.

Les premiers essais, en conditions de courants contrôlés, ont été menés dans les bassins de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) afin de valider le fonctionnement de la membrane.

Plus récemment, un prototype à l’échelle 1/6ème a été immergé dans la rade de Brest pour observer les performances de la machine en mer. Les résultats ont permis de mesurer une puissance électrique de 4,2 kW (certification du Bureau Veritas à l’appui).

Vers un développement industriel ?

Eel Energy ambitionne désormais de mener des tests sur un prototype deux fois plus grand et de débuter l’industrialisation de sa membrane dans ses locaux de Boulogne-sur-Mer.

Et pour poursuivre le développement de son concept, la start-up a lancé une levée de fonds de 3 à 7 millions d’euros en juin dernier.

Les concepteurs de cette hydrolienne souhaitent dans un premier temps produire des machines de 30 à 100 kW de puissance destinées aux applications fluviales et aux sites non connectés à un réseau électrique. À terme, il s’agira de machines de 1 MW pour des fermes marines ou fluviales de plus grande ampleur.

Le concept d’Eel Energy présente de nombreux avantages. Il permet de générer une électricité totalement respectueuse de l’environnement de manière prédictible. Les courants de marées sont en effet constants et totalement prévisibles, contrairement aux énergies renouvelables intermittentes.

Enfin, les membranes pourraient être utilisées à proximité des villes et des écosystèmes marins car elles sont peu apparentes (pas de pollution visuelle) et totalement inoffensives pour la faune et la flore.

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Xerox entre sur le marché de l'impression 3D

11 Février 2019, 18:17pm

Publié par Grégory SANT

 

Le fabricant américain Xerox a récemment annoncé le rachat de la startup Vader Systems, à l’origine d’imprimantes 3D métal liquide relativement plus accessibles que les solutions du marché. L’objectif de la startup était en effet de démocratiser l’usage de la fabrication additive métal et proposer un procédé plus rapide. Avec ce rachat qui s’élève à 8 millions de dollars, l’entreprise Xerox fait son entrée sur le marché de la 3D et confirme ainsi son intention d’élargir son activité et sa gamme de produits.

Xerox rejoint les grands groupes historiquement sur le marché de la 2D qui se lancent dans la fabrication additive ; on pense notamment à HP qui fait maintenant partie des revendeurs d’imprimantes 3D les plus importants du marché, ou encore à Mimaki qui a développé une technologie d’impression 3D couleur. Et l’entreprise américaine semble prendre cette étape plus qu’au sérieux en développant tout un écosystème autour de ce rachat. Elle précise qu’elle travaille avec plusieurs acteurs de l’impression 3D pour étendre technologies, logiciels et matériaux.

xerox vader systems

Des pièces imprimées en 3D sur la machine de Vader Systems

Xerox poursuit dans son communiqué de presse : “Les clients du secteur de la fabrication souhaitent utiliser l’impression 3D, mais les offres actuelles servent uniquement le marché du prototypage, et non la fabrication en général. C’est sur ce point précis que nous souhaitons travailler ; nous voulons donner les outils nécessaires à la création de pièces finies.” Le rachat de Vader Systems serait donc une première étape. Pour rappel, sa technologie MagnetoJet utilise la précision et le contrôle d’un champ électromagnétique pour propulser des gouttelettes de métal liquéfié. Un procédé qui serait plus rapide et moins cher que des solutions concurrentes.

Les détails du rachat n’ont pas été dévoilés mais Xerox a présenté sa feuille de route sur 3 ans avec une croissance prévue en 2021. Il devrait utiliser la technologie de Vader Systems pour développer de nouveaux matériaux et procédés pour le marché industriel. Une aventure qu’on suivra de près ! Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur le site officiel de Xerox ICI.

 

xerox vader systems

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Quelles sont les nouveautés en IOT ?

11 Février 2019, 18:14pm

Publié par Grégory SANT

Avec Eideris, Engie Home Services (la filiale d'Engie spécialisée dans la maintenance) dispose depuis septembre 2018 de sa première chaudière connectée sous sa marque. Ce dernier grand projet IoT du groupe a vu le jour grâce au travail de veille technologique de ses équipes pour se tenir au courant de l'évolution des objets connectés. "C'est en suivant l'actualité du distributeur américain Honeywell, qui propose notamment des thermostats connectés, et du constructeur italien Cosmogas que nous avons eu l'idée de lancer ce service assemblant nos trois savoir-faire", se souvient Amaury Lamarche, head of B2C innovation and smart home chez Engie Digital.

Bien sûr, la filiale d'Engie n'est pas seule à pratiquer une veille sur l'Internet des objets. Et pour cause, "c'est un moyen de prendre une longueur d'avance", reconnaît Maurice Pitel, chef de projet Innovation chez Schneider Electric, groupe industriel français spécialisé dans la gestion de l'énergie. Cette activité est même un sujet sensible pour certaines entreprises, comme le constructeur français Vinci qui ne communique pas sur son organisation.

Mais les firmes s'organisent de manière similaire, en s'appuyant sur trois leviers. Leurs équipes en sont l'élément principal. "L'IoT évolue continuellement, on ne sait pas ce que sera la technologie dans 18 mois. Cela implique de travailler en mode agile pour ne pas se laisser devancer. Même si nous disposons d'une structure dédiée à l'innovation, c'est à chacun des salariés, à tous les niveaux, de veiller sur ce qui se passe sur le marché", assure Jérôme Boissou, responsable du programme Eliot (dédié aux objets connectés) chez Legrand, le spécialiste français des infrastructures électriques.

Une activité chronophage

Les business units surveillent les évolutions des hardwares, des réseaux, des logiciels, mais aussi de la réglementation et de l'adoption. C'est à ce moment que les entreprises évaluent l'intérêt de leurs solutions sur le marché, étudient les offres concurrentes et anticipent les tendances. "Dans l'organisation quotidienne, il est important qu'une personne se spécialise sur un domaine spécifique pour ne pas se disperser et être pertinent", ajoute Amaury Lamarche, chez Engie Digital. Les collaborateurs de l'énergéticien français se rendent à des salons et colloques pour développer leur réseau et contactent des spécialistes du sujet pour avoir une idée des perspectives.

Les partenaires technologiques représentent le deuxième point fort des sociétés pour décupler leurs sources d'information. "Cette activité de veille est chronophage et compliquée car le sujet est transverse. Il est indispensable d'être aiguillé en parallèle par des spécialistes", admet Maurice Pitel, chez Schneider Electric. Le fabricant français d'objets connectés pour la maison intelligente SmartHome s'appuie ainsi sur son fournisseur américain Texas Instruments pour avoir connaissance de l'évolution des composants. Les projections font aussi partie des questions récurrentes : "Les grands groupes nous demandent des conseils sur l'évolution des réseaux de communication car lorsqu'ils conçoivent un boîtier IoT, le projet peut mettre jusqu'à deux ans de la conception à la commercialisation. Ils n'ont donc pas le droit à l'erreur dans leur choix de fabrication", raconte Frédéric Salles, président de Matooma, spécialiste dans le domaine de l'IoT et la connectivité par carte SIM multi-opérateur.

"Il faut aussi évaluer techniquement celles que l'on pourra intégrer" 

La collaboration avec des start-up est le troisième outil des grands groupes pour se tenir informés. Schneider Electric travaille en open-innovation avec différentes jeunes pousses pour leur proposer leurs produits dans ses propres services. "Nous scannons les créations de start-up pour évaluer celles qui pourraient nous apporter de la valeur et les aider à se développer", précise Maurice Pitel. Schneider Electric a lancé en ce sens en novembre 2018 son fonds corporate pour investir entre 300 et 500 millions d'euros en cinq ans dans des start-up innovantes.

Mais identifier les start-up ne suffit pas. "Il faut aussi évaluer techniquement celles que l'on pourra intégrer avec une analyse précise du produit, des usages et de l'équipe", conseille David de Amorim, directeur de l'innovation esanté chez Docapost. Deux salariés de la filiale de La Poste participent au programme interne French IoT pour effectuer une veille nationale. Ils sont épaulés dans cette activité par les équipes régionales.

"Certaines entreprises publient même sur leur site des articles en lien avec leurs sujets de veille pour informer leurs partenaires et gagner en crédibilité auprès de leurs clients", observe Chékib Gharbi, directeur général du cluster lillois CITC dédié à l'IoT. La veille, en plus d'aider les équipes dans leurs projets d'innovation, contribue ainsi à augmenter leur niveau d'expertise.

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Le CV se sécurise avec la blockchain

6 Février 2019, 18:21pm

Publié par Grégory SANT

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