De la bioimpression 3D par ORGANOVO
Fondée en 2007, la start-up californienne Organovo, spécialiste de la bioimpression, est parvenue à imprimer un fragment de foie fonctionnel. Cotée en Bourse, la jeune entreprise a récemment noué un partenariat avec le groupe l'Oréal et un autre avec le géant de la pharmacie Merck.
La start-up californienne Organovo fait figure de pionnier dans le domaine du "bioprinting", ou bioimpression en français. Fondée en 2007 et basée à San Diego, c’est la première entreprise à avoir lancé sur le marché des imprimantes 3D de tissus biologiques. Grâce à sa technologie, l’entreprise, cotée en Bourse depuis juillet 2013, est parvenue à imprimer un micro-tissu fonctionnel : un bout de foie qui produit de l’albumine, une protéine qui sert au transport de nombreuses substances endogènes et exogènes dans le sang. La start-up a également noué un partenariat avec une université australienne pour mettre au point un rein imprimé en 3D.
Outre son ambition d’imprimer des organes et des fragments d’organe, Organovo vise, comme le français Poietis, les industries pharmaceutique et cosmétique. Dans cette optique, l’entreprise californienne a noué, début 2015, un partenariat avec L’Oréal. Dans les détails, le groupe français s’appuiera sur la plate-forme NovoGen Bioprinting. La méthode consiste à définir l’architecture des tissus humains concernés puis de créer une encre biologique sur-mesure, constituée d’un mélange de cellules. Les techniques d’impression 3D permettent ensuite de projeter les particules de cellules vivantes pour constituer le tissu, couche par couche. L’expertise d’Organovo devrait permettre à l’Oréal d’accélérer et d’automatiser sa production de peau, qui atteint actuellement 100 000 échantillons par an. Organovo a également noué un partenariat de R&D sur plusieurs années avec le géant de la pharmacie Merck, qui utilisera, entre autres, les tissus de foie imprimés par la start-up