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Des récifs artificiels en impression 3D

21 Octobre 2015, 19:51pm

Publié par Grégory SANT

Sur le pas du perron de la villa qui abrite la Fondation Prince Albert II, boulevard de Suisse, on aurait cru voir un vestige issu d'un village troglodyte ou "la maison des Barbapapa", comme le glissera avec humour Jeroen Tazelaar, responsable France de l'entreprise néerlandaise Boskalis.

Mais l'objet présenté hier par sa société est en fait un récif artificiel, réalisé à l'aide d'une imprimante 3D. Durant le printemps ou l'été 2016, six exemplaires de cette première mondiale seront implantés dans la réserve sous-marine du Larvotto, qui fête actuellement les 40 ans de sa création.

Les attraits de l'installation de récifs comme ceux-ci, conçus en Italie à partir de sable des Dolomites, sont multiples selon Jeroen Tazelaar :

"L'intérêt principal est de favoriser la reconstruction de zones sous-marines qui ont été dégradées. Grâce à l'impression 3D, on peut définir la forme des récifs et viser un repeuplement en privilégiant certaines espèces."

Dans la foulée de l'immersion du dispositif à 27 mètres de profondeur, différentes phases d'observations scientifiques seront menées à bien afin de mesurer le succès d'un tel prototype. S'il s'avère efficace, il pourrait être dupliqué dans d'autres régions du monde.

Des matériaux qui favorisent la réimplantation de la faune et la flore

Spécialisée dans les opérations maritimes d'envergure, Boskalis a décidé de faire don de ces six récifs à la principauté de Monaco. Jeroen Tazelaar a expliqué qu'il fallait environ 13 heures pour façonner et nettoyer un modèle.

Chacun d'entre eux mesure 1,2 mètre de haut pour 2 mètres de diamètre et un poids de 2,5 tonnes. En revanche, il n'a pas souhaité révéler le coût d'un tel ouvrage.

Vice-président et administrateur délégué de la Fondation Prince Albert II, Bernard Fautrier se félicite du partenariat noué entre toutes les parties :

"Nous cherchions à expérimenter des solutions innovantes pour reconstituer des environnements sous-marins qui avaient pu être dégradés par des travaux. Boskalis nous a présenté son dispositif à l'occasion d'une visite du prince aux Pays-Bas, au printemps 2014. On espère que ce sera concluant. Mais on sait déjà que l'utilisation de matériaux au pH neutre permet de voir la faune et la flore se reconstruire beaucoup plus rapidement qu'avec le béton employé auparavant."

Source : radio-monaco.com

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