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La Chine a une ambition d'habitation lunaire pour 2030

19 Mai 2017, 19:35pm

Publié par Grégory SANT

La Chine a une ambition d'habitation lunaire pour 2030
La Chine a une ambition d'habitation lunaire pour 2030

La Chine affirme une fois de plus son ambition Lunaire. Son programme « Chang'e » espère envoyer une mission habitée sur notre satellite d'ici 2030, avec pour objectif à long terme l'installation d'une base lunaire. Dernière étape en date vers ce projet, la deuxième version du « Palais Lunaire », test grandeur nature des mécanismes de support de vie dans l'espace.

C'est une première : la Chine commence un test d'un an pour observer plusieurs cycles de culture végétale en condition « spatiale ». Eh oui, même si Matt Damon réussit à survivre en cultivant des pommes de terre dans le film « Seul sur Mars », il aurait été bien embêté s'il avait dû planter une deuxième récolte... L'un des problèmes pour envisager la culture de végétaux dans l'espace vient en effet des nutriments qu'il faut recycler d'une fenaison à l'autre pour continuer d'assurer la bonne croissance des plantes. Difficile de faire ceci sans une parfaite connaissance des cycles biologiques et l'instalation d'un système de récupération des déchets capables d'extraire les nutriments nécessaires aux futures récoltes.

La Chine effectuera donc un test en trois rotations de 60, 200, puis 105 jours. Durant chaque période, l'équipe en charge du « Lunar Palace » sera coupée de l'extérieur et testera les différentes machines de culture et de recyclage. L'objectif est d'atteindre 100% de réutilisation de l'eau et de l'oxygène et 80% de repousse des végétaux. Pour assurer cette synergie, 5 cultures, 11 légumes et 1 fruit sont cultivés de concert. « Le projet chinois utilise également des micro-algues dans des bioréacteurs, selon un principe très similaire à celui utilisé par le programme Européen Melissa », note d'ailleurs Christophe Lasseur, Responsable du développement des supports de vie pour l'Agence spatiale européenne (ESA).

Car la Chine n'est pas la seule à faire des recherches dans le domaine. « En Europe, la réflexion est un peu différente », relève le chercheur de l'ESA, depuis son laboratoire néerlandais. « Le projet Melissa cherche d'abord à caractériser précisément chaque cycle présent, avant de l'intégrer sur le site de Barcelone. » Les deux projets sont néanmoins à distinguer des différentes expérimentations « en condition martienne », le plus souvent centrées sur les aspects psychologiques et la capacité des individus à s'adapter aux conditions particulières qu'ils auraient à affronter lors d'un voyage voire d'une installation dans l'espace.

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