Poietis réalise de l'impression 3D de cartilage
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Après la peau, Poietis imprime en 3D du cartilage avec une université belge - Impression 3D
Marine Protais Technos et Innovations , Industrie 4.0 , L'Usine Santé , Pharmacie / Biotechnologies Après la peau et les follicules de cheveux, Poietis travaille désormais à l'impression 3D de ...
Poietis reconstitue des tissus de peau avec l'impression 3D, et travaille désormais sur les tissus de cartilage. Après la peau et les follicules de cheveux, Poietis travaille désormais à l’impression 3D de cartilage. La pépite française a annoncé mardi 19 juin la signature d’un partenariat de deux ans avec le département d’ingénierie tissulaire Prometheus de l’Université KU Leuven en Belgique pour le développement de médicaments de thérapie innovante de régénération du cartilage.
Il s’agit d’imprimer en 3D de petits agglomérats de cellules de cartilage, mis au point par Prometheus, avec la technologie d’impression 3D développée par Poietis. "Pour nous le défi est d’adapter notre technologie à ces agglomérats de cellules", explique Bruno Brisson, co-fondateur de Poietis. Car pour imprimer de la peau, le processus n’est pas tout à fait le même: il s’agit d'intégrer quelques cellules souches en suspension à une bio-encre imprimée en 3D.
Première application clinique
Le résultat ressemble à un petit morceau de cartilage de quelques centaines de nanomètres. Le but à terme est de l’implanter sur des patients atteints de maladie osseuse, du cartilage comme l’arthrose, ou de fracture. "La médecine régénératrice promet d’offrir des thérapies efficaces pour les défauts du cartilage et de l'os, qui ne guérissent pas et demeurent à l’heure actuelle des besoins médicaux non satisfaits. Lorsque l'environnement squelettique est compromis, notamment dans le cas de fractures non consolidées pendant longtemps, et en présence d'autres sources de morbidités, telles que le diabète et le vieillissement, le potentiel de réparation endogène devient insuffisant. Il convient alors de développer des stratégies d'ingénierie tissulaire, telles que la production de tissus vivants implantables fabriqués in vitro", déclare le Professeur Frank Luyten, directeur de Prometheus, le département d'ingénierie tissulaire de KU Leuven en Belgique, dans un communiqué.
Pour Poietis, c’est le premier partenariat pour une application clinique, c’est-à-dire implantée sur un patient. Ses bio-impressions de peau sont dédiées aux laboratoires pour des tests cosmétiques ou pharmaceutiques. "Pour les applications cliniques, les réglementations sont bien plus strictes", souligne Bruno Brisson. Tout l’enjeu sera de faire en sorte que le process soit suffisamment robuste pour répondre aux réglementations.
Pas d’essai clinique avant 4 ans
Il faudra attendre 4 à 5 ans avant de voir les premiers essais cliniques se réaliser, prévoit Bruno Brisson. D’ici là, le laboratoire Prometheus et Poietis "échangent des compétences et savoir-faire". Une doctorante du laboratoire est notamment accueillie chez Poietis. Les deux partenaires ont déjà réalisé quelques preuves de concept de leur processus. "Nous attendons d’obtenir des preuves de concept plus fonctionnels pour chercher des financements publics", précise Bruno Brisson.