HyDrone: le drone à hydrogène par Ergosup
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Drone à hydrogène : le rêve de deux start-up françaises - Industrie & Technologies
La start-up drômoise Ergosup, spécialisée dans le développement de générateurs d'hydrogène sous pression et le spécialiste toulousain des drones professionnels Delair viennent de donner le ...
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La start-up drômoise Ergosup, spécialisée dans le développement de générateurs d'hydrogène sous pression et le spécialiste toulousain des drones professionnels Delair viennent de donner le coup d'envoi au projet HyDrone, pour le co-développement d'une nouvelle famille de drones à hydrogène.
Spécialisée dans le développement de générateurs d'hydrogène sous pression, la start-up Ergosup s'est associée au spécialiste toulousain des drones professionnels Delair pour donner naissance au projet HyDrone, pour le développement d'un drone à hydrogène. Ergosup a mis au point un procédé breveté de production d'hydrogène par électrolyse fractionnée, qui permet de découpler la production d'oxygène et d'hydrogène. Le projet de R&D, porté par Ergosup pour une durée de 24 mois, vient d'obtenir le soutien de la Direction générale de l'armement (DGA), dans le cadre du dispositif Rapid (Régime d'Appui à l'Innovation duale), mis en place en partenariat avec la Direction générale des entreprises (DGE). Le projet devrait mobiliser un budget total de l'ordre de 1,2 million d'euros, subventionné à 50% par le dispositif Rapid.
Un démonstrateur de génération d'hydrogène
L'objectif est double : il vise à la fois la définition d'un nouveau concept de drone électrique à hydrogène, capable de voler en autonomie sur de très longues distances, et le développement d'une mini-station de production d'hydrogène pour le ravitaillement de petits cylindres-réservoirs destinés à être embarqués sur le drone. « Nous comptons développer un démonstrateur d'une capacité de l'ordre de 300 à 500 g par jour à 300 bars », précise Marie Kermarrec, chef de projet chez Ergosup et en charge de la coordination du projet HyDrone. La start-up drômoise, créée en 2010 teste actuellement des premiers générateurs d'hydrogène directement sous haute pression grâce à son procédé d'électrolyse découplé, d'une capacité de 100 g par jour à 120 bars. Des produits destinés à des laboratoires et applications industrielles. Le projet HyDrone va lui permettre de passer à une nouvelle échelle.
De son côté, Delair, créée en 2011, a déjà acquis une certaine maturité dans le domaine des drones professionnels. Ses drones à voilure fixe ont été les premiers au monde à recevoir la certification nécessaire aux vols hors vue. Labellisée French Tech, la société toulousaine emploie 140 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 9 millions d'euros en 2017. Elle vient de lever plusieurs millions d'euros auprès du géant américain Intel, avec lequel elle co-développe une plateforme cloud d'analyse de données, reposant sur des techniques d'intelligence artificielle et d'apprentissage automatique et commercialise aujourd'hui une gamme complète de drones et de services d’analyse de données associés dans le monde entier.
Une filière française pour des drones longue distance
Pour l'aventure HyDrone, les deux partenaires ont décidé d'embarquer trois autres entreprises. HES Energy Systems (la start-up singapourienne, créée en 2015, a ouvert une antenne à Paris en 2017) fournira le système énergétique ultraléger associant pile à hydrogène et batterie Li-Po (Lithium Polymère). La société Ad-Venta, créée en 2005 dans la Drôme, apportera ses compétences dans le développement de composants adaptés au stockage de l'hydrogène, grâce à ses têtes de réservoir qui assure la sécurité du stockage de l'hydrogène dans des applications mobiles. La Sem albigeoise Eveer'Hy'Pole veillera aux aspects règlementaires du projet, hébergera la mini-station et accueillera les essais en vol du drone hydrogène sur son aérodrome tarnais. « Notre ambition est de démontrer la faisabilité d'une chaine de valeur complète pour promouvoir une filière française de drones de longue endurance autour du vecteur hydrogène », souligne Marie Kermarrec. Rendez-vous dans deux ans.