Laval Virtual : réalité virtuelle et réalité augmentée

Pendant cinq jours, Laval devient la capitale mondiale de la réalité virtuelle ou augmentée. Cette année, une centaine d’exposants font la part belle à la reconnaissance de gestes, de formes et de visages. 

Une promenade entre les stands du salon Laval Virtual a de quoi donner la sensation de rêver : ici, les objets changent de fonction et se mêlent à des images en 3D hyperréalistes. Cette fusion du réel et du virtuel s’appelle réalité virtuelle et augmentée, et c’est tout l’objet de ce salon, qui en est à sa 15^e édition et est devenu une référence mondiale en la matière. L'an prochain, une cité de la réalité virtuelle pérennisera toute l'année ce rassemblement bien réel.

Exemple typique de ce que l’on peut voir à Laval : le système de l’entreprise franco-mexicaine Ayotle, baptisé AnyTouch, et que nous avions présenté l’an dernier dans les colonnes de Futura-Sciences. Grâce à une reconnaissance des formes, à une détection des mouvements et à la vidéoprojection, AnyTouch transforme une surface quelconque en un écran tactile et les objets les plus divers en pointeurs. Ainsi, comme nous le montrions dans notre article, une bouteille de soda, une fois repérée, servira à faire tourner l’image du prototype de voiture apparaissant sur la table de réunion.

Un écran conçu comme une bulle de savon

On vient du monde entier pour présenter ses projets à Laval, et des chercheurs de l’université de Tokyo ont fait le voyage pour présenter un surprenant écran qui semble constitué d’eau savonneuse. Réalisé avec deux colloïdes, cet écran est savamment modulé par des ultrasons qui imposent en chaque point une luminosité, une réflectivité et une transparence. « Un écran parfait dans lequel on peut tout contrôler », expliquent les chercheurs.

Sur un film de savon, un papillon s'est posé. C'est la curieuse innovation de scientifiques de l'université de Tokyo. Un vidéoprojecteur envoie l'image sur cet écran et un haut-parleur à ultrasons, en faisant vibrer la membrane, module à loisir sa réflectivité, sa transparence et sa luminosité. On peut notamment superposer plusieurs écrans pour obtenir toutes sortes d'effets, par exemple tridimensionnels. © Université de Tokyo

Évoquant parfois le tour de prestidigitation (comme la banane se faisant téléphone et que nous avions rencontrée lors du salon Laval Virtual 2011), ces prestations sont étudiées de près ou déjà utilisées par des sociétés de design, d’images de synthèse ou d’autres. Volfoni, par exemple, commercialise déjà des lunettes à écrans 3D recevant les images par radio (ce qui assure une utilisation dans de grands bâtiments) et expose à Laval un modèle disposant d’un système infrarouge pour suivre les mouvements de chaque personne, permettant de personnaliser l’image. Dassault Systems y présente ses utilisations des « technologies immersives », où se conjuguent réalités virtuelle et augmentée.

Si l’on s’en tient à l’ordre alphabétique, on peut terminer par les improbables ZZZoo Pillows, des oreillers venus du laboratoire Kosaka. Censés faciliter le sommeil grâce une sorte de mouvement respiratoire obtenu par le gonflement et le dégonflement rythmique d’un ballon d’air, ils sont chauffés par une circulation d’eau.

Source : futura-sciences.com