Start Grow Scale aide à financer les start-up
Avec son programme d’accompagnement des start-up françaises, Google donne un coup de pouce aux futurs « champions mondiaux de l’export ». Entretien avec François Bracq, responsable du programme Scale Up de Google en France.
C’est parti d’un constat simple : il est difficile pour les start-up, en France, de se lancer à l’international. Il y a tout d’abord un problème d’ambition, ensuite, c’est compliqué de trouver des financements. Les poches d’investissement manquent, les fonds de 100 ou 200 millions d’euros ne veulent pas prendre le risque d'investir 10 millions d’euros, or, c’est le minimum pour se lancer dans l’export. Enfin, le marché européen est atomisé et les différences nombreuses : les lois, la langue, les pratiques digitales, les modes de paiement, les parcours d’achat… On voulait créer des champions mondiaux.
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On est une équipe de 10 personnes, basée à Paris. On accompagne les start-up en mettant, notamment, à leur disposition les data Google. Grâce aux données, on détermine où sont les opportunités et quelle stratégie adopter. Ensuite, on les met en relation avec des fonds français. On a une totale autonomie avec ce programme vis-à-vis de Google USA. Une de nos plus belles réussites est ManoMano, une start-up dans le domaine du bricolage rencontrée fin 2014. Ils étaient six salariés au début et sont désormais 150. On les a aidés à se développer dans cinq pays et ils vont bientôt devenir le leader européen dans leur secteur.
Le programme va se renforcer avec Start Grow Scale. L’idée, c’est de déterminer avec les start-up qui ont un produit comment elles vont l’exporter sur un marché international et comment elles vont utiliser nos produits Google (cloud…) pour se développer.