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Des drones toujours plus petits

19 Novembre 2009, 13:24pm

Publié par Grégory SANT

 

Nous savons à travers les publications scientifiques que les chercheurs de l'Université de Cornell étudient la façon dont volent les insectes et notamment les libellules. On sait par exemple que les insectes volant utilisent des moyens biomécaniques pour voler, un procédé longtemps jugé "t

 

Nous savons également que la CIA fut l'une des premières agences à étudier le sujet dès les années 1970. Son département R&D a développé un "insectothoptère" qui ressemblait à une libellule et qui contenait un minuscule moteur à essence pour actionner ses quatre ailes. Il vola mais il fut considéré comme un échec car il ne pouvait pas résister au vent de travers.

George Little, porte-parole de la CIA, a déclaré qu'il ne pouvait rien dire sur ce qu'avait fait la CIA depuis cette époque. La direction de l'Office of National Intelligence, le Department of Homeland Security et les Services Secrets ont également refusé d'aborder la question.

Il existe également les drones dont le MQ-5B/C Hunter a récemment fait l'actualité en tuant pour la première fois en Irak. Leur dimension vont de la maquette pour enfant au petit avion. 

A titre privé, il est notoirement connu que l'association Ornithoper développe également des robots volants allant de la taille d'un oiseau à celui d'un insecte.

On sait également que des bestioles similaires furent déjà utilisées au cours de la Seconde guerre mondiale et que les technologies actuelles les ont rendu très sophistiquées.

A titre militaire, en consultant les archives du Département de la Défense (DoD), on découvre les descriptions de près de 100 modèles différents de robots-insectes (robobugs) qui sont aujourd'hui opérationnels, certains aussi petits que des oiseaux, les autres de la taille d'un petit avion. Bref, on est bien là à l'échelle du drone et cela n'est pas du ressort de la science-fiction !

Ces documents disent que cette flotte de robots d'un nouveau type comptabilisait déjà plus de 160000 heures de vol en 2006, quatre fois plus qu'en 2003. Un rapport récent de l'U.S. Army Command and General Staff College prévient que si les règles de trafic ne sont pas rapidement clarifiées, l'encombrement provoqué par ces véhicules autoguidés "pourrait rendre l'espace aérien militaire chaotique et potentiellement dangereux".

Seul problème, aucune agence  (Ni le MOSSAD, ni la CIA) n'a admis avoir envoyé cette escadrille de micro-drones espionner la population. Toutefois, un certain nombre d'agences gouvernementales et de sociétés privées reconnaissent qu'elles essayent d'en fabriquer. Certains groupes ont financé des équipes qui élèvent des insectes porteurs d'une ordinateur sur le dos (on va pas dire qu'ils portent une puce!) dans le but de les utiliser comme agent espion. Les mouvements de leurs ailes seraient contrôlés à distance. Ces "robobugs" pourraient suivre des suspects ou survoler des zones sinistrées à la recherche de survivants.

Le journaliste prétend même qu'ils pourraient suivre des missiles guidés jusqu'à leur objectif ! Mais dans ce cas, on ne parle plus de robots-insectes mais de drones. Rappelons qu'un missile Yakont ou Milan vole à 2.5 fois la vitesse du son, soit 860 m/s. Costaux le robot-insecte ! Et plus encore quand on sait que l'USAF pourrait élaborer des missiles à propulsion électromagnétique capables de voler à Mach 10 soit 1



2000 km/h (3350 m/s) et espère mettre au point des missiles volant à 7560 km/h soit 2100 m/s en 2015.

Si certains amateurs prétendent que la technologie pour élaborer ces micro-drones "n'est pas encore au point", c'est mal connaître les activités du DARPA et du Mossad, les départements R&D, qui ont toujours une longueur d'avance.

"Rappelez-vous de Gandalf, le sympatique magicien du film "Le Seigneur des Anneaux" qui utilisait un papillon de nuit pour appeler à l'aide", faisait remarquer Amit Lal, au cours du symposium international "Flying Insects and Robots" qui s'est tenu en août 2007 en Suisse. "Cette vision de science-fiction fait partie du royaume de la réalité".

 
 

Et de fait, à l'image de ce qu'a fait l'Université de Cornell, le DARPA a déjà monté un système informatique sur un papillon de nuit au stade pupa (stade intermédiaire entre la chenille et l'adulte volant), le transformant littéralement en cyborg.

Mais ces créatures artificielles étant pourvues d'ailerons ne peuvent pas être confondues avec de véritables insectes.

Toutefois, en juillet dernier, Robert Wook et son équipe de roboticiens de l'Université d'Harvard ont réussi à fabriquer un robot-insecte volant comme une mouche (première image) dont les ailes synthétiques effectuent 120 battements par seconde.

Reste le problème de la taille. Les experts considèrent qu'étant donné la taille réduite des "appareils" observés par les témoins à Washington, la qualité des données récoltées serait inférieure à celle obtenue par les caméras et les microphones bas de gamme que vous pouvez acheter dans un magasin d'électronique grand public. Accessoirement, on invoque le fait que le gouvernement ne passerait pas son temps à les utiliser pour surveiller quelques pacifistes sur son territoire mais les enverraient plutôt sur les théâtres d'opérations en Iran ou en Irak.

Mais tempérons leur incrédulité car les chercheurs allemands du Fraunhofer Institut für Angewandte Optik und Feinmechanik ont déjà développé la première caméra CCD à  oeil composé. Certes, a elle seule elle est aussi grande qu'un scarabée, mais ce n'est que la première étape.

Certains parmi ceux qui ont entendu parlé des robots-insectes de Washington concluent que les "libellules" étaient des drones envoyés par le gouvernement. Si ce n'est pas exclu, leur conclusion reste prématurée.

Source : jss.over-blog.com

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