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Le numérique change notre monde

18 Octobre 2013, 17:32pm

Publié par Grégory SANT

Réalité augmentée, impression 3D, internet des objets, robots... Le numérique n’a pas fini de nous surprendre et modifier nos manières de concevoir des objets et de les consommer.

Réalité augmentée immersive en 3D - Dassault systèmes

1. Réalité augmentée

Il n’y a pas de hasard. Début 2013, Dassault Systèmes annonçait l’acquisition de SquareClock , une start-up française qui développe des solutions, accessibles en ligne et dans le cloud, d’aménagement d’espaces résidentiels, professionnels et de vente. Le leader mondial de la conception assistée met la main sur un morceau de puzzle qui lui manquait : une nouvelle génération de plate-forme 3D, destinée à transformer la complexité des processus techniques, business et marketing en interactions simples et ludiques pour le grand public. Un marché d’avenir ! « Nous sommes très friands de ces technologies, comme celles utilisées dans l’industrie du jeu vidéo, car la valeur d’usage y est démontrable  », explique David Nahon, responsable du laboratoire de réalité virtuelle immersive chez l’éditeur. Mais la transformation du PLM (gestion du cycle de vie des produits), versus la réalité augmentée, offre déjà, selon lui, des solutions pour résoudre quatre types de problèmes chez les professionnels : la maintenance et la formation dans l’industrie (aéronautique, automobile) ou en milieux complexes (nucléaire, énergie) ; la mise en contexte d’un produit pour en faciliter la conception (électroménager, ameublement) ; la conception en contexte (re-designer une usine par exemple en superposant des éléments du réel sur un espace virtuel), et la visualisation de l’invisible dans le contexte (retail, industrie)… Même si leur « retour sur investissement » n’est pas encore validé, ces évolutions nécessiteront toutes, auparavant, des répliques 3D des différents espaces. D’ici à fin 2013, l’éditeur compte lancer de nouvelles offres intégrant le savoir-faire de SquareClock… qui n’était, à sa création en 2007, qu’une spin-off du groupe.

2. L’impression 3D

Plus précise, plus fiable et de moins en moins chère ! L’impression 3D se démocratise, grâce aux succès de start-up, comme MakerBot aux Etats-Unis ou Sculpteo en France. Créée en 2009 autour d’un service en ligne d’impression 3D destiné au grand public, la PME francilienne de 35 personnes atteindra son seuil de rentabilité l’an prochain. Elle multiplie par deux son chiffre d’affaires chaque année, si ce n’est plus… « Ce qui a changé, c’est la taille de nos marchés, à 40 % aux Etats-Unis. Nous imprimons de plus en plus de miniséries, de 1.500 à 2.000 pièces, pour des professionnels », explique Clément Moreau, l’un des cofondateurs de Sculpteo. A tel point que l’usine d’Arreau (Hautes-Pyrénées) tourne à plein et qu’elle dispose désormais d’un réseau de prototypistes. Pour l’heure, ce sont surtout les grands de l’aéronautique et de l’automobile qui tirent profit de cette technologie. Plus récemment, l’architecture s’en est emparée pour les maquettes, le secteur médical pour les prothèses et la bijouterie pour ses créations… Selon une étude réalisée par Global Industry Analysts (GIA), le marché mondial de l’impression 3D devrait atteindre 3 milliards de dollars en 2018.

3. Internet des objets

« Quand nous sommes entrés dans la domotique, nous sommes partis d’une page blanche », reconnaît Emmanuel Joumard, directeur du pôle SmartHome de Somfy, leader mondial des moteurs pour volets . C’était en 2007. « Aujourd’hui, nous comptons entre 100.000 et 200.000 équipements connectés. » Si le groupe savoyard, qui consacre 10 % de son chiffre d’affaires à l’innovation, considère que cette activité reste encore « marginale », sa croissance est de plus de 50 % par an. Une prouesse en ces temps difficiles pour l’habitat neuf. A tel point que Somfy a monté et externalisé une équipe de R&D dédiée d’une cinquantaine de personnes pour faire évoluer les offres de sa box TaHoma. Ce boîtier permet, à domicile ou à distance, de piloter les volets et les stores, les portes et les fenêtres, l’éclairage ou le chauffage… Le groupe, allié à GDF Suez, passe à une autre étape, celui de la maîtrise de la consommation d’énergie. « Il faut développer une intelligence collective autour des objets connectés », explique le dirigeant, pour qui l’écosystème est complexe à mettre en place, même si « tous les gadgets que l’on voit apparaître sur le marché ouvrent l’esprit ». Le cabinet d’études Idate estime qu’il y avait en 2012 15 milliards d’objets connectés à Internet. En 2020, ce chiffre devrait être de 80 milliards.

4. Robots

Ils sont seulement une demi-douzaine dans le monde dont un Français. Les fabricants de robots chirurgicaux, dont la PME montpelliéraine Medtech (2 millions d’euros de chiffre d’affaires, 20 salariés), voient leur marché grandir chaque jour. La robotique investit les blocs opératoires (dextérité du médecin, confort du patient…), comme bien d’autres domaines, notamment du fait du vieillissement de la population et de la pénurie de main-d’oeuvre dans les services (robot Nao d’Aldebaran Robotics). Si Bertin Nahum, fondateur de Medtech et tout juste décoré de la Légion d’honneur, se félicite des initiatives diverses du gouvernement dans ce domaine (plan France Robot Initiatives doté de 100 millions d’euros, incluant le programme Robot Start PME ; fonds privé Robolution Capital…), il manque encore une pierre à l’édifice. Et la plus importante ! « L’accès aux marchés reste le plus difficile. Il faut ouvrir aux PME et TPE les portes des grands comptes. Oui, pour un vrai « business act » à la française. » Le récent « Guide des bonnes pratiques » en la matière, édité par le ministère du Redressement productif, ne suffit peut-être pas… En attendant, Medtech annonce la sortie prochaine d’un robot dédié à la chirurgie de la colonne vertébrale, après ceux pour l’orthopédie et la neurochirurgie. A chaque spécialité son robot.

Source : lesechos.fr

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