Les projets du Grand Paris 2030

Grand Paris projet Portzamparc/DR

linkURBANISME - Dix cabinets internationaux ont présenté officiellement jeudi leurs projets de modernisation pour faire de la capitale française une métropole du XXIe siècle. Présentation...

Le Grand Paris prendra-t-il forme un jour? C’était l’un des souhaits de Nicolas Sarkozy qui a reçu ce vendredi après-midi les dix cabinets d'architectes-urbanistes (six français, quatre étrangers) retenus par le ministère de la Culture pour réfléchir à l'avenir de l’agglomération parisienne à l’horizon 2030 (il ne s’agit cependant que de notes d’intention, de réflexions autour de ce thème).

Ces dix équipes internationales ont rendu en février leurs travaux au gouvernement et les ont présentés jeudi en détail lors d'un «grand oral» au Conseil économique et social, avant un débat public prévu mercredi prochain au Théâtre de Chaillot.

LES DIX PROJETS

Entre grands discours abstraits sur la métropole idéale et propositions concrètes, voici une petite synthèse des principales propositions qui ont été soumises au gouvernement.

Tous les projets, plus ou moins techniques, aboutis ou poétiques, tournent autour des trois grands thèmes de la métropole de demain: le développement durable ou l’après-Kyoto (avec une urbanisation moins dévorante et plus écolo), la réorganisation du réseau de transports et le désenclavement des banlieues (la fin des ghettos).

Les projets français:

- Nouvel, Duthilleul, Cantal-Dupart
Pour mieux exalter la beauté des «ciels gris de Paris», Jean Nouvel se sert de ce qui existe déjà, l'embellit, le fait «envahir par le végétal».

- Atelier Castro Denissof Casi

Roland Castro imagine une ville «au service de l'humain», dirigée par une fédération de quelque 230 maires. Il fait de la métropole une immense fleur à huit pétales, avec des lieux «symboliques» du métissage, de la culture, des sciences.

- Atelier Portzamparc

Pour Christian de Portzamparc, il «faut lutter contre l'enclavement», les pôles doivent s'interconnecter, mêler commerces, bureaux, logements, par un plan en «rhizomes», explique-t-il.

- L’AUC
L'équipe AUC de Djamel Klouche s'interroge sur le «comment faire» plutôt que sur le «quoi», et étudie 19 territoires dans le détail.

- Atelier Lion – Groupe Descartes

Yves Lion étend la forêt et construit sur les réserves foncières, encore importantes.

- Agence Grumbach & associés

Sans doute le projet le plus décalé. Antoine Grumbach élargit la métropole jusqu'au Havre et alterne tout au long de la Seine «nature et intensité urbaine», développe l'agriculture de proximité et double les autoroutes de monorails.

Les projets étrangers:

- MVRDV (Hollandais)
Winy Maas pose des panneaux solaires sur les toits, agrandit Roissy et l'entoure de forêts.

- Lin (Allemand)
Finn Geipel alterne ville «intense» très dense et équipée, et ville «légère», le tout équipé d'écostations avec véhicules électriques.

- Studio 09 (Italien)
Bernardo Secchi et Paola Vigano veulent une ville «poreuse», qui redonne une large place à l'eau.

- Roger Stirk Harbour & Partners (Britannique)

L’architecte Richard Rogers s’appuie sur l’idée d’une ville «responsable quant à la question de l'environnement», avec des quartiers «équilibrés, avec une bonne mixité entre riches et pauvres».
Plusieurs nouveaux réseaux de tramways périphériques connectent mieux la banlieue, font oublier la voiture. «En 10 ans, on peut avoir un Paris sans voitures marchant aux hydrocarbures», dit l'architecte qui veut «intégrer la nature» dans la ville, en utilisant les 400 km2 de toitures comme espaces verts.

Source : blogdejocelyne.canalblog.com