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Des jardins qui recyclent les eaux usées

15 Juin 2016, 19:33pm

Publié par Grégory SANT

L'allée de l'énergie (Crédit : DR)

De la douche aux WC, au jardin: des chercheurs créent un réseau local de recyclage d'eau

Thomas Hillenbrand (Crédit : DR)

Pour parvenir à ce résultat, son équipe de dix chercheurs, associée à 16 partenaires (entreprises, collectivités...), s’est penchée pendant trois ans sur ce problème : Comment mettre au point un système écologique répondant aux besoins de rénovation d'un îlot d'immeubles de Lünen ?

Cent-vingt appartements, habités par environ 250 personnes, sont concernés. Désormais, les eaux usées y sont directement séparées en eaux grises, peu chargées en matières polluantes (vaisselle, douche, bains…), et en eaux noires, qui contiennent les matières fécales, les produits industriels ou cosmétiques d’un ménage.

Les premières sont envoyées vers un réservoir installé dans la cave, à travers un nouveau système de tuyauterie. Là, elles sont nettoyées à 25 ou 30 degrés, ce qui permet au passage de chauffer en partie les bâtiments. Elles sont ensuite récupérées afin d'être réutilisées pour les chasses d'eau. Ainsi, nul besoin de les purifier.

Les eaux noires, issues des toilettes, des machines à laver ou des lave-vaisselles, restent elles aussi dans le voisinage : Au lieu d'être envoyées vers une station d'épuration, elles viennent alimenter une allée végétale, au pied des immeubles.

Schéma (Crédit : DR)

En apparence, ce dispositif baptisé Energieallee ressemble à n'importe quel parterre de plantes. À une différence près : sous ses platebandes, on trouve des sillons au sein desquels circulent les eaux usées.

Ces eaux sont purifiées grâce aux bactéries présentes dans les racines de plantes marécageuses (osiers, roseaux...). C'est le principe de la phytoépuration, encore peu mis en pratique en milieu urbain (faute d'espace), qui voit des bactéries transformer des déchets en matière assimilable, tout en oxygénant les bactéries, et donc la terre, en retour.

Selon Thomas Hillenbrand, les coûts d'installation d'un tel système seraient amortis en huit à dix ans. Le chercheur va même plus loin :

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